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et si je contais ... la Pologne?
Je marche vers la frontière slovaque... Curieux pays, cette polaquie. Zakopane, son odeur de viande grillée, sa rue où les vacanciers déambulent, lentement. Des musiciens, des jongleurs. Restaurants, magasins de sports. La foule est là, une glace à la main, des gaufres dégoulinent de chantilly et de fruits ... La poste vend des capes de pluie, on peut y acheter de quoi boire et rédiger son courrier sur des bancs, comme dans nos anciennes écoles. La musique s'échappe des restaurants, et pour les artisans de l'accordéon et du violon ... facture de 4 zlotys par personne dans la facture de bouffe, tout est tarifé, pisse compris. Cybercafé: une petite dizaine de jeunes hommes jouent à la guerre, coiffés en brosse, tatoués, vautrés sur leurs sièges, ils grognent en tuant l'ennemi dans un chateau fort virtuel... Je n'ai jamais autant dépensé pour pisser, de 0,5 à 2 zlotys: presque aussi cher que la bière, qui coule à flot. Je monte vers la frontière, vers 1900 mêtres, des colhortes de gens suent, souflent, s'arrêtent, mangent, peinent et repartent. Peuple amnésique partiel, qui facture à tour de bras... oh pas beaucoup, mais à jet continu. Tu veux aller marcher? 5 zloty pour un taxi collectif. Tu veux vraiment marcher? 4,4 zloty pour franchir la barrière, placée au milieu d'une route, 4 kilométres avant un sentier, pour te fatiguer... pourquoi?...devine: crevé, tu veux un vélo pour redescendre en roue libre du sentier jusqu'à la barrière 8 zloty, une place sur une remorque avec un tracteur, 5 zloty, une place dans une calèche, 20 zloty ...
Ecrit par candide, le Mercredi 18 Août 2004, 12:12 dans la rubrique "Premiers Pas".
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Ecrit par Feerange le Mercredi 18 Août 2004, 12:25
J'suis rentrée de Pologne Dimanche, j'y étais pour deux semaines. Le zloty ce n'est que 1.45 Frs, alors... Tu y es allé??
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du nord au sud
Ecrit par candide le Mercredi 18 Août 2004, 12:50
comment conter l'angoisse ... le matin blême, l'humidité qui ruisselait sur les vitres du wagon. Un contrôleur passe, un jeune l'accompagne: le train quitte Budapest, la chaleur cogne encore. Des phrases trébuchent, maladroites, mon oreille comprend, s'étonne, il faut fermer les vitres, les bloquer. Le train de nuit va traverser la Hongrie, la Slovaquie, pénétrer en Pologne, les voleurs rodent sur les quais de gare, sautent dans les compartiments par les fenêtres pour arracher les bagages, c'est ce que je comprends. Le guide du routard confirme, les trains ne sont pas sûrs. Café chaud, il fait bon, il est 5 heures. Toilette. Krakow glowny, ville morte, endormie. Zig-zag pour traverser la vieille ville, seule en Polaquie qui n'ait pas été détruite. La cathédrale est fermée. 6 heures: la trompette sonne sur le rynek, mélodie arrêtée soudain, jouée depuis le clocher. Une milice privée tourne avec ses voitures, l'ordre règne en ville.
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Ecrit par Vendredi le Mercredi 18 Août 2004, 12:48
Je voulais te demander le change du zloti en francs, mais Fée & Ange a donné la réponse. Tu raconteras quelques impressions qur les autres pays t'ont laissé ? Je t'embrasse.
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Krakow, prononcer cracouf ...
Ecrit par candide le Mercredi 18 Août 2004, 13:19
Bratniak: la dame ne parle que le polac, anglais, allemand, ... rien. C'est une résidence universitaire, ulica Jablonowskich. chambres à 3 lits, lavabo, deux armoires et des vieux cintres qui se balancent. 3 Douches et WC à l'étage, mais 26 zlot par personne, c'est peu, et comme les intestins ne se déclanchent pas pour tout le monde en même temps, c'est jouable. Propreté tudesque. Je ressors. Vieux bâtiment de l'université, ulica Golebia, tout est nettoyé, les pavés, les façades. Les magasins n'ouvrent qu'à 10 heures... faudra patienter. Les minutes égrennent une litanie lente, majestueuse, rynek glowny ... tiens, un café. Je m'affale.
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où en étais-je? ah oui, Rynek Glowny ....
Ecrit par candide le Mercredi 18 Août 2004, 15:55
est une belle place, grande, avec une caractéristique? laquelle? qui me répondrait ... avec un peu d'humour? en son milieu, une halle, allongée, toute en pierre, un musée au premier, je le dédaigne ... en bas, un souk oriental, des échoppes de statuettes, de fourures, de tout ce qui peut faire le bonheur de touristes: j'y étais, je le montre en te montrant ce que j'ai rapporté, ah, oui, j'oubliais, les premiers juifs, je les ai rencontrés là, en bois, barbe noire, violon à la main, un violon sur le toit, un autre avec un châle, grotesques, sculptés par des mains d'ignorants incultes, slaves et barbares. Oiseaux bariolés... noirs à coté des étoffes éclatantes, dorées, rouges, blanches .. Rynek Glowny de Krakow, tu t'animes, des scouts marchent en cadence, uniformes kakis, la Basilique Mariacka dégouline de banderolles, d'ors, la foule envahit la place, des accordéonistes interprêtent Bach, Mozart, les calèches attendent, le crottin fuse, il fait beau, le soleil brûle les pavés. La Barbacane est au bout de la rue Florianska, elle protégeait le passage vers la ville dans les murailles, dans les temps anciens, contre les turcs, les suédois, les teutons, les russes, les tatars ... un virtuose de l'accordéon est applaudi longuement, les pièces tombent, un peu, villes pierres, tableaux souvenirs de chevaux, de paysages peints sur des photos ...ils sont alignés juste en dessous des fenêtres d'un riche musée, à côté d'un Macdo.... Krakow s'offre, ville royale, d'élites, de sang et d'oubli. Mais des fantômes noirs peuplent encore l'ancienne ville quartier de Kasimierz (Casimierg'e). Ils errent, pleurent, se lamentent, se serrant entre eux, dans la froidure de l'espace des ombres désespérées, médusés, ébahis encore, n'ayant rien vu, rien su, de leur destin funeste.... Et les polacs, insensibles, traversent sans les voir ces noirceurs infinies générées par la souffrance des justes.
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Re: où en étais-je? ah oui, Rynek Glowny ....
Ecrit par Feerange le Samedi 21 Août 2004, 13:19
Ps: j'suis entrain d'écrire mon voyage, c'est beaucoup moins approfondi, mais j'ai quelques photos, si tu veux. Bonne journée.
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Re: Re: où en étais-je? ah oui, Rynek Glowny ....
Ecrit par Anonyme le Jeudi 26 Août 2004, 09:04
où la reporter commence par décrire, puis se décrit ...
bonne journée à toi aussi
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