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affaire AL DURA / FRANCE 2 - analyse de la défense d''Enderlin

Amis lecteurs, quand j'ai fait quelques études, secondaires en particulier, on pratiquait dès la 3ème le commentaire de texte, et le résumé.... j'ai donc lu attentivement Enderlin, qui a publié ce jourd'hui 27 janvier 2005 dans le Figaro sa réponse à l'article de ses confrères du 25.
Sans prétention, voilà, à chaud, une première réaction:

Résumé des arguments de ce journaliste:

au niveau des faits de l'affaire:
- le père de l'enfant "a répété sur la tombe de son fils qu'il est prêt à témoigner" 
- ... mes confrères ont posé la question pourquoi Enderlin a-t-il dit dans son reportage que les balles venaient de la position israelienne? Voici les réponses:
1 - mon "journaliste reporteur d'image Talal indiquait que tel était le cas"
2 - "parce que pour moi l'image correspondait à la réalité de la situation"...

au niveau du contexte
- personnel de l'affaire, Enderlin fait état de menaces ....
- général de la situation, il aligne des nombres de balles tirées par l'armée israelienne, de tués avec des enfants "de moins de 18 ans" et des israeliens tués "tous adultes".

... il termine par un "plaidoyer pro domo": lors de la réalisation de son reportage, un journaliste doit-il tenir compte de l'usage malhonnête qui pourrait en être fait ultérieurement par des goupes extrémistes? une telle exigence exigence signifierait une inacceptable censure à la source"

Commentaire de texte: Enderlin ne répond en rien au texte de ses confrères qui ont écrit:

..."au moment où Charles Enderlin donne le gamin pour mort, c'est à dire le soir même sur le journal de France 2, rien ne lui permet d'affirmer qu'il est vraiement mort et encore moins qu'il a été tué par des soldats israéliens".

ils écrivent aussi... "tout bien au contraire, à commencer par l'emplacement des uns et des autres sur le terrain, incriminerait plutot une ou des balles palestiniennes"...

Quand il mentionne le nombre de balles israeliennes, d'enfants tués, il tente à nouveau de manipuler l'opinion des lecteurs, car un véritable journaliste non engagé tenterait de chiffrer les munitions tirées par les palestiniens, et ne mentionnerait pas l'âge de 18 ans, pour une région où les fillettes nubiles sont mariées bien avant cet âge, et les garçons de 16 ans sont envoyés comme islamikaze.... mais bien sûr, fameuse distinction bien de chez nous, un adulte ... a moins de valeur...
Quand il mentionne des menaces à son encontre ... mais quel intérêt concernant l'affaire Al Dura et son intervention au journal télévisé de France 2?

Conclusion de ce rapprochement de texte: Enderlin ...
- fait confiance à un témoignage sans avoir de confirmation
- fait confiance au père de l'enfant sans vérification supplémentaire
- rédige une relation des faits "qui correspondait à la réalité de la situation"... selon lui, c'est à dire en fait selon ses convictions .

Enderlin a donc une curieuse notion du journalisme: énoncer des faits sans vérification sérieuse et commentaire engagé au service de sa conviction.

Pourtant, deux proverbes de France auraient du le guider: on n'est trahi que par les siens (Talal peut se tromper ou mentir) et faute avouée est à demi pardonnée ...
Pouquoi est-ce tellement dur pour lui d'admettre qu'il a pu se fourvoyer?

Considérant la réponse d'Enderlin, il est urgent que France 2 fasse une enquête publique et suspende ce "journaliste" à titre conservatoire.